mercredi 18 mars 2009
Gouvernance et Protocole de Kyoto
Lorsqu’il est question d’argent et de respect de la stratégie d’entreprise, la gouvernance a un rôle très important. Dans le but de limiter les fraudes financières et de s’assurer que les dirigeants agissent dans l’intérêt des actionnaires et des autres parties prenantes de l’organisation, il est primordial qu’il y ait des personnes ayant la fonction de veiller à ce qu’il en soit ainsi. Ceci fait référence à un conseil d’administration.
Un conseil d’administration doit être formé majoritairement de personnes indépendantes à l’entreprise. Ces personnes doivent avoir des connaissances et des compétences qui se complètent en ce qui à trait au secteur d’activité dans lequel l’entreprise évolue. Le conseil d’administration a le devoir de diligence, de loyauté et de conformité. Les responsabilités du conseil d’administration se traduisent, entre autres, par nommer, surveiller et rémunérer le chef de la direction de l’entreprise, surveiller les nouveaux risques, assurer la conformité règlementaire, approuver le plan et les décisions stratégiques et représenter les actionnaires.
À la suite des scandales financiers tel qu’Enron, un profond changement a affecté le concept de gouvernance d’entreprise; il y a eu naissance du concept de la responsabilité sociale de l’entreprise. Le conseil d’administration doit aussi protéger l’intérêt de la société en générale et non plus que les actionnaires. Les entreprises doivent donc intégrer dans leur gestion les retombées économiques, sociales et environnementales de ses activités. La comptabilité environnementale prend donc toute son importance.
Dans le contexte de la comptabilité environnementale, certains dirigeants d’entreprise pourraient ne pas bien comprendre l’intérêt de faire en sorte que les opérations de l’organisation respectent l’environnement et c’est le rôle du conseil d’administration de s’assurer qu’ils agissent sur le plan environnemental. Ces dirigeants pourraient ne pas considérer la réduction de la pollution par l’entreprise comme étant un bienfait pour celle-ci. Il faut bien leur faire comprendre les coûts qu’engendre une trop grande pollution par la venue des pénalités et amendes imposées par le gouvernement, ainsi que sur l’image de l’entreprise. Ces dirigeants doivent aussi comprendre que les bénéfices peuvent procurer une réduction de la pollution. En effet, en polluant moins, l’entreprise voit, entre autres, ses coûts de production diminuer par la conservation de l’énergie et par la réutilisation des matières premières par exemple.
Le conseil d’administration intervient pour faire respecter les lignes de conduite de l’organisation et ainsi faire comprendre aux dirigeants l’importance d’agir dans l’intérêt des actionnaires au lieu de leurs propres intérêts. Les intérêts divergents des deux parties s’expliquent par la théorie de l’agence. Celle-ci se traduit par la présence d’un certain opportunisme de la part des dirigeants, de l’asymétrie organisationnelle et de coûts de délégation. Les actionnaires délèguent leur pouvoir de gérance à des gestionnaires en échange de salaires et de bonus. Ces gestionnaires ont souvent tendance à investir dans des projets moins risqués dans le but de se voir attribuer un bonus en fin d’exercice, ce qui entraîne un rendement moins élevé pour les actionnaires. Le conseil d’administration joue un rôle de supervision et contrôle les agissements des dirigeants dans le but d’enrayer ces comportements dysfonctionnels.
Le conseil d’administration intervient aussi sur le plan de la communication de l’information aux actionnaires et aux parties prenantes. Il veille à ce qu’il y ait transparence dans les relations directes et indirectes de l’entreprise, soit entre les dirigeants, les administrateurs, les actionnaires et les autres parties prenantes. Le conseil d’administration veille à ce que l’information qui est diffusée soit représentative de ce qui se passe réellement dans l’organisation. Il s’assure que l’information transmise aux parties prenantes ne soit pas soumise à des manipulations comptables dans le cadre de l’intérêt spécifique des dirigeants en place. Les diverses autres manipulations possibles sur le plan de l’information non financière sont aussi surveillées.
Le concept de la transparence régit par le conseil d’administration assure une transmission d’informations réelles concernant les engagements concrets de l’entreprise à respecter l’environnement et ainsi, à réduire la pollution. Les parties prenantes peuvent avoir une assurance de la véracité des résultats du plan « vert » qui leur sont divulgué.
Suite à nos lectures, nous nous sommes posé diverses questions vis-à-vis le rôle du conseil d’administration par rapport à la gestion environnementale. Par exemple, son rôle est-il bien défini concernant les aspirations environnementales de l’entreprise? Ce rôle est-il également bien véhiculé et communiqué? De plus, nous croyons que les croyances personnelles des membres du conseil d’administration ainsi que leur conscientisation environnementale ont un impact sur ce rôle. Finalement, est-ce que le lien entre la performance économique et environnementale est clair au sein du conseil d’administration? Qu’en pensez-vous?
Un conseil d’administration doit être formé majoritairement de personnes indépendantes à l’entreprise. Ces personnes doivent avoir des connaissances et des compétences qui se complètent en ce qui à trait au secteur d’activité dans lequel l’entreprise évolue. Le conseil d’administration a le devoir de diligence, de loyauté et de conformité. Les responsabilités du conseil d’administration se traduisent, entre autres, par nommer, surveiller et rémunérer le chef de la direction de l’entreprise, surveiller les nouveaux risques, assurer la conformité règlementaire, approuver le plan et les décisions stratégiques et représenter les actionnaires.
À la suite des scandales financiers tel qu’Enron, un profond changement a affecté le concept de gouvernance d’entreprise; il y a eu naissance du concept de la responsabilité sociale de l’entreprise. Le conseil d’administration doit aussi protéger l’intérêt de la société en générale et non plus que les actionnaires. Les entreprises doivent donc intégrer dans leur gestion les retombées économiques, sociales et environnementales de ses activités. La comptabilité environnementale prend donc toute son importance.
Dans le contexte de la comptabilité environnementale, certains dirigeants d’entreprise pourraient ne pas bien comprendre l’intérêt de faire en sorte que les opérations de l’organisation respectent l’environnement et c’est le rôle du conseil d’administration de s’assurer qu’ils agissent sur le plan environnemental. Ces dirigeants pourraient ne pas considérer la réduction de la pollution par l’entreprise comme étant un bienfait pour celle-ci. Il faut bien leur faire comprendre les coûts qu’engendre une trop grande pollution par la venue des pénalités et amendes imposées par le gouvernement, ainsi que sur l’image de l’entreprise. Ces dirigeants doivent aussi comprendre que les bénéfices peuvent procurer une réduction de la pollution. En effet, en polluant moins, l’entreprise voit, entre autres, ses coûts de production diminuer par la conservation de l’énergie et par la réutilisation des matières premières par exemple.
Le conseil d’administration intervient pour faire respecter les lignes de conduite de l’organisation et ainsi faire comprendre aux dirigeants l’importance d’agir dans l’intérêt des actionnaires au lieu de leurs propres intérêts. Les intérêts divergents des deux parties s’expliquent par la théorie de l’agence. Celle-ci se traduit par la présence d’un certain opportunisme de la part des dirigeants, de l’asymétrie organisationnelle et de coûts de délégation. Les actionnaires délèguent leur pouvoir de gérance à des gestionnaires en échange de salaires et de bonus. Ces gestionnaires ont souvent tendance à investir dans des projets moins risqués dans le but de se voir attribuer un bonus en fin d’exercice, ce qui entraîne un rendement moins élevé pour les actionnaires. Le conseil d’administration joue un rôle de supervision et contrôle les agissements des dirigeants dans le but d’enrayer ces comportements dysfonctionnels.
Le conseil d’administration intervient aussi sur le plan de la communication de l’information aux actionnaires et aux parties prenantes. Il veille à ce qu’il y ait transparence dans les relations directes et indirectes de l’entreprise, soit entre les dirigeants, les administrateurs, les actionnaires et les autres parties prenantes. Le conseil d’administration veille à ce que l’information qui est diffusée soit représentative de ce qui se passe réellement dans l’organisation. Il s’assure que l’information transmise aux parties prenantes ne soit pas soumise à des manipulations comptables dans le cadre de l’intérêt spécifique des dirigeants en place. Les diverses autres manipulations possibles sur le plan de l’information non financière sont aussi surveillées.
Le concept de la transparence régit par le conseil d’administration assure une transmission d’informations réelles concernant les engagements concrets de l’entreprise à respecter l’environnement et ainsi, à réduire la pollution. Les parties prenantes peuvent avoir une assurance de la véracité des résultats du plan « vert » qui leur sont divulgué.
Suite à nos lectures, nous nous sommes posé diverses questions vis-à-vis le rôle du conseil d’administration par rapport à la gestion environnementale. Par exemple, son rôle est-il bien défini concernant les aspirations environnementales de l’entreprise? Ce rôle est-il également bien véhiculé et communiqué? De plus, nous croyons que les croyances personnelles des membres du conseil d’administration ainsi que leur conscientisation environnementale ont un impact sur ce rôle. Finalement, est-ce que le lien entre la performance économique et environnementale est clair au sein du conseil d’administration? Qu’en pensez-vous?
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Le rôle des gouvernants est défini dans le mandat qui leur est attribué. Par conséquent, la définition des aspirations environnementales dans celui-ci est à l’entière discrétion des actionnaires.
RépondreSupprimerIl est effectivement important d’avoir une gouvernance (conseil d’administration et dirigeants) convaincue des bienfaits de l’intégration des coûts environnementaux dans la gestion. Cependant, l’impact ne sera réellement effectif qu’après une large diffusion à l’interne des enjeux liés à cette intégration. En effet, l’engagement de l’ensemble du personnel est primordial pour obtenir des résultats.
À notre sens, la communication gagnerait à être plus dense et à aller dans les deux sens, de haut en bas mais aussi de bas en haut. L’entreprise pourrait notamment utiliser le tableau de bord équilibré pour communiquer efficacement et de manière chiffrée la stratégie de l’organisation sur ce plan. Des sondages ou des boites à idées seraient des outils permettant de faire remonter l’information depuis les salariés.
Concernant le lien entre performance économique et environnementale est de plus en plus reconnu, même au sein des conseils d’administration. Il reste cependant un bout de chemin à faire.
Bonjour,
RépondreSupprimervous soulevez un point important dans votre commentaire. Il est vrai qu’il est important de conscientiser les employés à l’importance de l’environnement dans les opérations de l’entreprise. En fait, en général, tenir les employés au courant de ce qui se passe au niveau de l’orientation stratégique de l’entreprise aide à faire respecter les barèmes fixés au départ. En effet, ils se sentent impliqués dans le processus de gestion et sont donc plus motivés à agir pour le bien de l’entreprise.
Comme on le voit souvent en pratique, les employés sont plus impliqués au niveau technique et en savent plus qu’on ne le croit pour perfectionner un système pour qu’il devienne moins polluant par exemple. Il faut donc décentraliser la gestion de certaines opérations pour permettre aux employés de s’impliquer d’avantage dans l’amélioration continue des systèmes. De cette manière, l’entreprise va être supportée par une diversification d’idées. Pour solliciter les employés à participer d’avantage, un programme de récompense sous la forme d’un bonus pourrait être mis de l’avant. Les employés toucheraient un bonus à part égale s’il y a amélioration de la performance environnementale, ceci permettrait de favoriser un échange d’idées collectif.
En tenant les employés au courant des pratiques de gestion et en sollicitant leur aide pour améliorer la performance environnementale, l’information irait dans les deux sens comme vous l’avez proposé.
Le conseil d’administration a un rôle important pour évaluer la performance des dirigeants et ainsi permettre que tout cela soit possible. Il reste encore du chemin à faire pour que la comptabilité environnementale prenne une place encore plus importante dans les organisations, mais le lien entre la performance financière et environnementale est de plus en plus connu dans le monde des affaires.
Merci pour l’attention que vous portez à notre blogue, nous apprécions vos commentaires.