mercredi 18 février 2009

Protocole de Kyoto : au niveau mondial

Le Protocole de Kyoto provient de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, celle-ci adoptée lors du sommet de la terre qui s’est tenu en juin 1992 à Rio de Janeiro, au Brésil. En décembre 1997, les délégués de 160 pays se rencontrent à Kyoto au Japon pour s’exprimer sur les mesures à adopter pour contrecarrer le réchauffement de la planète. Après des négociations difficiles, les délégués en viennent à un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5,2 % entre 2008 et 2012 par rapport au niveau de 1990. Quelque 38 pays industrialisés qui ont adhéré au Protocole de Kyoto participent à cette réduction de 5,2 % des GES. C’est ainsi que le Protocole de Kyoto a été ouvert à la ratification au mois de mars 1998 et est entré en vigueur à compter de février 2005. En date de 2005, le Protocole de Kyoto a été ratifié par 172 pays. Les États-Unis font exception à cette ratification.

Le Protocole de Kyoto vise à stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère à un degré qui minimise et qui rend même impossible toute perturbation anthropique du système climatique pouvant être dangereuse. Les différents pays qui s’y adonnent se sont engagés à prendre les mesures nécessaires pour anticiper et atténuer les causes des changements climatiques et en limiter les effets négatifs. Tous les pays ont plusieurs responsabilités à accomplir dans ce processus. Ils doivent publier des inventaires de leurs émissions de GES, élaborer, mettre en place et publier des programmes nationaux contenant des moyens visant la minimisation des changements climatiques. Le Protocole de Kyoto va encore plus loin en proposant un calendrier de réduction de six GES les plus importants, donc ceux qui sont considérés comme étant la cause principale du réchauffement climatique des quelque 50 dernières années.

Le Protocole de Kyoto laisse aux pays une certaine flexibilité quant aux moyens d’atteindre les objectifs fixés. Il y a d’abord une certaine latitude au niveau du développement propre (exemple : énergie éolienne) et une autre au niveau d’un programme d’échanges de droits d’émissions de GES.

2 commentaires:

  1. Bonjour Mesdemoiselles,
    Nous sommes nous aussi très convaincues qu'il est temps de réaliser quelque chose pour enrayer les changements climatiques (et votre blogue tend à nous renforcer dans cette idée). Cependant, vous blâmer les Etats Unis pour ne pas avoir signé le Procole de Kyoto mais sans donner votre opinion sur le point de vue que les Etats Unis avaient (jusqu'ici car Obama le changera peut être). En effet, nous trouvons intéressant de s'arrêter sur l'idée partagée par les Etats Unis que, si ils sont les plus gros producteurs de GES, les Etats Unis polluent certes, mais proportionnellement moins que d'autres au regard des quantités produites. Quand les US émettent 1 tonne de GES, ils produisent beaucoup plus (créent plus de valeur) que ce que font d'autres pays avec des machines plus anciennes ou moins performantes polluant de la même manière pour produire de plus petites quantités. C'est l'argument qu'ils ont avancé jusqu'ici pour expliquer leur refus de ratifier le protocole de Kyoto, et, dans la même idée, ils ont ainsi initié le « Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat » (dont les membres comprennent le Canada, la Chine, l'Inde...). Or, ce partenariat vise à trouver des technologies permettant de diminuer les émissions de GES, sur une base non coercitive. Ceci nous semble en effet un prérequis à de moindre émissions : sans les moyens techniques de réduire les émissions tout en maintenant une production permettant le maintien du niveau de vie des populations et le développement des pays, le Protocole de Kyoto en requérant une baisse des GES est prématuré, non ?

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  2. Bonjour,
    Vos commentaires sont très appréciés, ils nous permettent de mieux comprendre vos attentes quant aux informations que vous désireriez pouvoir trouver sur le blogue.
    Il est d’une grande importance de préciser qu’on ne blâme nullement les États-Unis pour leur refus de ratifier le Protocole de Kyoto. Le but de ce blogue étant d’informer les praticiens en ce qui concerne les impacts du Protocole de Kyoto sur la comptabilité environnementale des entreprises au Canada, nous ne voulions pas trop parler en détails de ce qui se passe ailleurs. Néanmoins, nous croyons que les États-Unis devraient ratifier le Protocole de Kyoto parce que c’est un pays qui pollue beaucoup, mais aussi parce que le seul fait de le ratifier pourrait donner l’exemple à d’autres pays de le faire. En effet, les États-Unis sont connus à l’échelle mondiale comme étant une puissance économique. Pour démontrer l’impact qu’ont les États-Unis sur le reste du monde, on peut citer l’exemple du Canada qui prévoit se retirer du Protocole de Kyoto si les États-Unis ne le ratifie pas pour 2011. Le fait de tenter de respecter les exigences du Protocole de Kyoto engendre des coûts. Étant donné que les États-Unis est le principal pays avec lequel le Canada fait des affaires, le Canada ne veut pas voir ses coûts de production augmenter en raison du respect des exigences environnementales alors que les États-Unis conservent des coûts constants.
    À Copenhague, au cours de l’année 2009, auront lieu des négociations au niveau international pour adopter des nouvelles mesures pour le Protocole de Kyoto. Ces négociations devraient se résulter par le Protocole de Kyoto 2 d’ici décembre de cette même année. Les États-Unis trouveront peut-être leur compte avec ces nouvelles conditions et ratifieront peut-être le Protocole de Kyoto 2.
    Barack Obama étant maintenant à la présidence des États-Unis, un nouveau plan environnemental a été proposé pour diminuer l’émission de gaz à effet de serre dans ce pays. Barack Obama entend créer une bourse du carbone se caractérisant par un plafond d’émission pour chaque entreprise et un système d’échange de crédits d’émission. Le plan vise à réduire les gaz à effet de serre de 80% en 2050 par rapport au niveau de 1990. On peut se questionner sur l’étendue de temps sur laquelle le plan environnemental s’échelonne. C’est une période de temps très longue, il y a donc place à un certain relâchement dans l’atteinte des objectifs.

    Nous espérons avoir répondu à vos interrogations, si vous avez d’autres questions à ce sujet, faites le nous savoir.

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